TATOUAGE MAGAZINE N°86

L’aventure de James Kern dans le tatouage commence en 1994 durant ses études artistiques. En effet après s’être installé à Chicago pour faire les Beaux Arts, il découvre le tatouage et la palette d’artistes qui le compose déjà dans les magazines de tatouage, car il n’y a pas d’internet à cette époque.

 

L’aventure de James Kern dans le tatouage commence en 1994 durant ses études artistiques.

 

En effet après s’être installé à Chicago pour faire les Beaux Arts, il découvre le tatouage et la palette d’artistes qui le compose déjà  dans les magazines de tatouage, car il n’y a pas d’internet à cette époque.

C’est une vraie révélation car on est déjà loin du mauvais tatouage que tout le monde à dans l’esprit. Il voit avec ces premières publications que la peau est un médium hors du commun ou tout ou presque est réalisable.

 

James tente ses premières expériences cutanées sur des copains des Beaux-Arts et le weekend il fait le tour des tatoueurs de la région. Il rencontre entre autre, Guy Aitchinson, qui va l’encourager, lui permettre de s’accrocher et à continuer de travailler sa technique. Il dit que c’est grâce à son ouverture d’esprit et sa gentillesse qu’il va vraiment décidé de se jeter dans le tatouage corps et âme.

Grâce à son niveau en dessin il trouvera très rapidement un tatoueur prêt à l’engager.

 

Après avoir travaillé dans différents studios sur Chicago tout d’abord seul puis avec son frère jumeau Tim, devenu lui aussi tatoueur. Tim Kern qui après avoir travaillé Chez Paul Booth pendant plusieurs années, ouvrira avec Dan Marshall et Liorcifer sa propre boutique appelée « Tribulation Tattoo ». James quant à lui décide de partir pour Portland dans l’Oregon et au bout de 3 ans il va ouvrir sa propre boutique No Hope No Fear avec Rachel Gilbert.

 

Cela fait maintenant 5 ans qu’il a son propre studio et il est très attaché au fait qu’ils ne font pas de flash au vrai sens du terme. Ils font aussi des petits tattoos mais ce sont à chaque fois des pièces uniques, customisées par leurs soins ou même créées directement pour leurs clients.

 

Ils accordent tous les deux beaucoup d’importance à la relation avec le client et le fait d’essayer de comprendre au mieux son projet et ses envies.

James fait quant à lui, aussi de magistrales pièces qui sont extrêmement détaillées et minutieuses.

Mais les projets peuvent être aussi variés par leur taille ou leur complexité.

 

Il travaille de cette façon car il n’aime pas l’idée de devoir faire le même tatouage tous les jours.

Sa technique et sa concentration sont impressionnantes et lui permettent d’avancer sur des tatouages que beaucoup n’oseraient même pas commencer.

Il a en ce moment plusieurs dos entiers en cours, une multitude de couleurs les composent, on pourrait presque y voir une note psychédélique pour certains.

Il aime la variété que peut apporter ce métier autant dans les rencontres que dans le travail pur. Certains de ses meilleurs amis ont tout d’abord été ses clients.

Pour ce qui est du tribal ou du lettrage, ce n’est pas qu’il n’aime pas, mais il dit que d’autres savent mieux les faire que lui.

« Une des pièces les plus ambitieuses que j’ai eu à faire est le dos de ma fiancée, toujours en cours. Cela représente une cité très détaillée dans un style industriel victorien en train d’être détruite par une pluie de météores.

 

Nous avons commencé il y a deux ans et demi et au début Ashley n’était pas ma fiancée… mais après avoir partagé autant de temps, les choses ont changées.

Vous ne pouvez jamais savoir quand la vie vient vous prendre. »

 

Parmi les premiers tatouages qu’il a pu découvrir dans les magazines, il y avait des pièces immenses faites par Stéphane Chaudesaigues  et c’est là qu’il a compris que des tatouages n’avaient pas besoin de ressembler à des tattoos si ils pouvaient ressembler à des peintures. Et cela a eu une vraie résonnance dans sa carrière d’artiste, cela lui a ouvert les yeux sur un autre monde de possibilités avec le tatouage.

 

« Gagner le Chaudesaigues Award avait d’autant plus de force que cela venait d’un artiste que j’ai toujours admiré et qui a influencé mon travail. »

 

Il était vraiment très content de l’idée du concours du Chaudesaigues Award, cependant il n’était pas sûr d’y participer.

Il pensait qu’avec autant de talentueux artistes partout dans le monde il ne pouvait gagner. Il dit en effet, être constamment émerveillé par le niveau incroyable que la technique du tatouage a atteint en une décennie.

C’est donc Ashley, sa fiancée, qui l’a convaincu et poussé à s’inscrire car elle, n’a à aucun moment, douter qu’il allait être le premier vainqueur de ce concours.

 

Il dit que le Chaudesaigues Award est un honneur immense qui lui a été fait. Plus qu’un simple concours ce sont des confrères de très haut niveau qui ont jugé et décidé que c’était lui qui méritait cet Award 2012.

 

« J’étais sur un petit nuage quand on m’a annoncé que j’avais gagné »

 

Il était vraiment très ému quand il a vu Stéphane et Shane O’Neill à la convention Best of The Midwest qui s’est tenu les 10,11 et 12 février dernier à Council Bluffs dans l’Iowa, ils ont immédiatement parlé du dos de sa fiancée qui l’accompagnait pour ce bel évènement.

 

Il raconte que cela avait une importance immense pour lui, que c’était comme une reconnaissance de toute cette énergie qu’il avait mise pour faire avancer sa carrière, sa technique dans toutes les formes d’arts possibles.

En effet c’est quelqu’un de généreux et qui aime dispenser des conseils à des tatoueurs qui débuteraient dans le métier, il aime donner des séminaires et il a même publié un livre sur la technique du recouvrement.

 

Il fait partie de cette génération qui pense que la transmission du savoir est importante.

C’était donc pour lui une reconnaissance véritable de sa contribution dans le monde du tatouage.

 

Sur la scène, Nikko Hurtado, Stéphane Chaudesaigues, Chris Longo et Shane O’Neill on tenu à exprimer leur joie et au combien ils étaient d’accord avec ce résultat.

Bob Tyrrell, membre d’honneur du Chaudesaigues Award est également venu pour le féliciter de cette victoire.

 

Il dira lors de la remise du prix « le cœur des marguerites », qu’il le dédie à sa maman, qui malade à ce moment là n’avait pu se rendre dans l’Iowa.

Il dira d’elle qu’elle fut la première à croire à son potentiel et à son talent, elle lui a offert sa première boite de crayons à dessin.

Il aurait aimé qu’elle soit présente, mais elle est en revanche très fière.

 

Il raconte qu’il a encore du mal à croire qu’il a gagné c’est pour cela que le trophée est en bonne place dans sa boutique. Et il prépare son voyage à Paris, gagné lors du Chaudesaigues Award, et compte bien le transformer en voyage de noces.

 

Il espère également pouvoir très bientôt se faire une clientèle en Europe et France en particulier, car il sera à la convention Cantal In’K the Skin en juillet 2013.

 

 

 

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